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Le Peintre d’aquarelles: une magnifique surprise!




  • Auteur: Michel Tremblay
  • Genre: Drame
  • Qualité de l’écriture: 4/5
  • Originalité: 4/5
  • Appréciation générale: 5/5

 

Voici voilà, j’ai enfin lu mon Michel Tremblay annuel et, encore une fois, mon préféré ne m’a pas déçue! Oui, d’accord, quand il s’agit de Michel, je suis un peu vendue, mais Le Peintre d’aquarelles est réellement une oeuvre magnifique que j’ai adorée du début à la fin et que j’ai dévorée en quelques heures!

 

Dans Le Peintre d’aquarelles, on suit l’histoire de Marcel, schizophrène, qu’on a connu dans les romans La Grosse femme d’à côté est enceinteThérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges, La Duchesse et le roturier et Des nouvelles d’Édouard, qui est maintenant âgé de 76 ans. Ayant été enfermé à l’asile de Nominingue à 23 ans, on le découvre alors qu’il vit désormais seul dans une maison, qu’il lutte toujours contre ses visions – Marcel renoue avec son chat imaginaire, Duplessis, et sa mère décédée -,  et qu’il décide d’écrire un journal intime. On a donc directement accès aux pensées du personnage durant tout le roman, ce qui est d’autant plus intéressant.




L’écriture de style journal intime est toutefois plutôt déconcertante; ça apporte un style très différent des romans précédents de Michel et le fait que l’histoire se déroule au moment présent fait une grosse différence. Certes, j’ai lu les plus anciens romans de Michel Tremblay longtemps après leur sortie, alors ils ne se déroulaient clairement pas dans l’époque actuelle, mais dans Le Peintre d’aquarelles, j’ai tiqué un peu à la première mention des selfies et de Netflix; ça fait tellement bizarre de lire ça dans un roman de cet auteur! Je n’ai pas souvenir que ce soit déjà arrivé avant, mais peut-être que ma mémoire me fait défaut. Malgré tout, ce n’est pas un point faible, c’est simplement différent et on finit par s’y faire.

De plus, comme il s’agit de Marcel qui écrit son journal intime, on a droit à une écriture moins claire de la part de l’auteur, dans le sens où Marcel écrit son journal à sa manière, en tentant de faire de longues et belles phrases, mais ce n’est pas toujours réussi. Il y a même une phrase en particulier que je n’ai pas saisi du tout! La lecture est donc parfois un peu lourde, mais c’est logique quand on pense que le roman est écrit par le personnage, d’une certaine manière. Ça ajoute du réalisme à l’histoire et c’est un style plutôt intéressant.

Un petit détail très chouette de ce roman est que Marcel pratique la peinture à l’aquarelle – d’où le titre! – et Michel Tremblay a inclus 4 de ses propres aquarelles pour illustrer son oeuvre, ce qui apporte un petit plus bien agréable. On peut donc admirer ses talents de peintre tout en profitant de ses talents d’auteur!

En plus de nous offrir un roman au style bien différent de celui auquel il nous a habitués, Michel clôt son histoire de manière tout à fait inattendue. La fin est troublante, percutante et triste, mais aussi belle et réaliste. Vraiment, je n’aurais jamais pu deviner que le roman allait se terminer ainsi!

 

Le Peintre d’aquarelles est vraiment un excellent roman, touchant et attendrissant. Bien que j’adore Michel Tremblay, je dois avouer que je n’avais pas eu autant de plaisir à lire une de ses oeuvres depuis quelques années!




 

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