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Quand je serai mort: une BD courte, complète et efficace

BD Quand je serai mort




  • Auteur: Laurent Chabin
  • Illustrateur: Réal Godbout
  • Éditeur: Éditions La Pastèque
  • Genre: Bande dessinée, Policier, Québécois
  • Qualité de l’écriture: 4/5
  • Originalité: 4/5
  • Appréciation générale: 4/5

 

Ce week-end, au gros soleil et à 35°C, j’ai eu l’occasion de lire la BD Quand je serai mort de l’illustrateur Réal Godbout et de l’auteur Laurent Chabin, gracieuseté de La Pastèque. Je l’admets, je ne lis pas beaucoup de bande dessinée dans la vie – t’en auras d’ailleurs la preuve si tu vas dans la section «Bande dessinée» de mon site, tu ne vas trouver que deux articles, incluant celui-ci -, mais de temps en temps, j’aime bien m’y plonger, surtout lorsqu’il s’agit d’un polar comme c’était le cas ici!

 

Une histoire sombre de revanche

Victime d’une machination, Léon Obmanchik, qu’on surnomme simplement Obman, vient de passer 10 ans en prison pour le meurtre sordide d’un propriétaire de bar qu’il n’a pas commis. À sa sortie, il est accueilli par une ancienne travailleuse sociale,  Anita, qu’il a connue durant son passage en prison, mais il n’a en fait qu’un objectif en tête: retrouver Suzie, sa copine d’avant, pour apprendre à connaître son fils qu’il n’a à peu près jamais vu. Obman se sauve donc de son amie et arrivera à retrouver Suzie, mais les retrouvailles ne se passeront pas comme il l’avait espéré.

Un matin, alors qu’Anita est à la recherche d’Obman, est apprend qu’il a été retrouvé mort. Qui l’a tué? Et qui est le véritable coupable du meurtre commis 10 ans plus tôt? Est-ce la même personne? Anita mènera son enquête pour assurer vengeance à son défunt ami.




L’histoire imaginée par Laurent Chabin, qui se déroule dans le quartier Saint-Henri de Montréal, est parfaitement bien ficelée et tient parfaitement bien dans les quelque 80 pages que contient la BD. C’est une histoire courte qui se lit en une heure à peine. Évidemment, pour la grande fan de roman en moi, l’histoire aurait pu être plus élaborée, contenir plus de détails et même être continuée, mais en y repensant et prenant en compte qu’il s’agit d’une bande dessinée, je réalise qu’elle est tout de même complète et efficace telle qu’elle est.

 

Un vrai polar en noir et blanc

Une BD relevant du polar n’en serait pas vraiment une si elle n’était pas en noir et blanc, bien entendu. Dans Quand je serai mort, les couleurs ne sont pas trop contrastées, cependant. L’illustrateur, Réal Godbout, utilise le noir et le blanc, certes, mais joue surtout avec les nombreuses nuances de gris, créant un univers maussade qui cadre parfaitement avec l’état d’esprit du personnage principal, Obman, mais aussi avec le ton général de la BD.

Les personnages dessinés par Godbout ne sont pas «beaux», certains autant à l’intérieur qu’à l’extérieur! L »apparence qu’il leur a donnée concorde avec leur personnalité, mais aussi avec le type de BD qu’est Quand je serai mort. Par exemple, Obman, qui vient de passer 10 ans en prison, semble vieux et défraîchi. Il y a une réelle corrélation entre l’histoire racontée et l’esthétique utilisée pour ce faire et j’adore ça!

 

Au final, Quand je serai mort de Réal Godbout et Laurent Chabin est une BD qui se lit très bien, très vite, et qui rempli parfaitement son mandat de polar. Intrigante du début à la fin, il s’agit d’une lecture rapide parfaite pour combler un temps mort dans ton week-end!

Si la BD t’intéresse, elle sera disponible en librairie le 8 août 2019!




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