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Cap-aux-Esprits: un livre angoissant à souhait

Couverture roman Cap-aux-Esprits




  • Auteur: Hervé Gagnon
  • Éditeur: Éditions Québec Amérique
  • Genre: Québécois, fantastique, horreur, jeunesse
  • Qualité de l’écriture: 3/5
  • Originalité: 3/5
  • Appréciation générale: 3/5

 

Récemment, je suis partie deux semaines en vacances. Moi qui ai l’habitude de lire tous les jours, je n’ai pas lu une seule page pendant tout ce temps! Je sais, j’en reviens pas encore moi non plus. À mon retour, j’avais le roman Cap-aux-Esprits d’Hervé Gagnon, gracieuseté des Éditions Québec Amérique, qui m’attendait sur le haut de ma PàL. Un matin que j’étais encore un peu en décalage horaire, je me suis lancée dans cette lecture intrigante. Le soir même, je l’avais terminé! T’auras compris que moi, je fais rien à moitié; c’est tout ou rien! Il faut dire que ce roman jeunesse québécois, à la limite du fantastique et de l’horreur, a su capter mon attention.

 

Un roman angoissant

Deux ans après la mort de son mari, Anne décide de vendre la demeure familiale de Montréal pour marquer un nouveau départ avec ses deux enfants, Simon et Camille. C’est ainsi qu’ils emménagent dans une maison historique de Cap-aux-Esprits, un petit village où il ne semble pas se passer grand-chose. L’endroit parfait pour que Simon puisse se reprendre en main, donc, lui qui a eu plusieurs problèmes au cours des deux dernières années. Adolescent – un vrai de vrai -, il devra s’adapter, à reculons, à ce nouvel endroit. Mais la famille n’est pas au bout de ses peines dans sa nouvelle maison: bruits angoissants, événements inexpliqués, cauchemars horrifiques, et cette Fred, qui intrigue grandement Simon, mais qui semble bien étrange…




Dès le début de Cap-aux-Esprits, on saisit dans quel genre d’histoire l’auteur nous entraîne. Dès les premiers signes – un étrange bruit semblant provenir de la cave et possiblement des écureuils qui vivent au grenier -, on a juste envie de dire à la famille de s’en aller; on le sait, nous, que ça peut pas bien finir, c’t’histoire-là! Et plus l’histoire avance, plus ça devient étrange et inquiétant. Pour un roman jeunesse – adolescent, on s’entend; avoir lu ça à 10 ans, j’aurais dormi dans la chambre de mes parents pendant au moins une semaine #moumouneassumée -, il s’agit d’une oeuvre quand même intense qui s’adresse à un public averti. Même aujourd’hui, du haut de mes presque 29 ans, j’avoue que certains passages m’ont donné la chair de poule!

 

Une écriture jeune et détaillée

Malgré une bibliographie assez étoffée, Cap-aux-Esprits est le premier roman d’Hervé Gagnon que je lis. J’y ai découvert un auteur au style d’écriture très détaillé et précis. En effet, il sait décrire les choses avec tout juste assez de détails pour ne pas en faire trop, mais nous en donner assez pour qu’on s’imagine bien ce qui se passe et en avoir des frissons. Il sait nous tenir en haleine jusqu’à la fin, même si j’ai réussi à deviner un des punchs finaux assez rapidement.

Le personnage principal du roman, Simon, est un adolescent très typique, à la limite de la caricature: un gothique toujours vêtu de noir qui ne sort de chez lui que pour faire du skate et aller au club vidéo louer des films d’horreur et des jeux vidéo, qui prend plaisir à écoeurer sa petite soeur qu’il appelle «Coquerelle» et qui s’exprime à coup de «Ha! man», «Come on» et «C’est vedge». Hervé Gagnon a bien su adapter son écriture à son personnage et être adolescente aujourd’hui, peut-être que j’aurais vraiment accroché, que je me serais reconnue ou que j’aurais trouvé ça drôle, mais j’avoue que pendant un moment, ça m’a un peu dérangé. Heureusement, Simon évolue beaucoup au fil de l’histoire et j’ai fini par m’attacher.

 

Somme toute, Cap-aux-Esprits d’Hervé Gagnon est une bonne lecture fantastique d’horreur qui saura plaire aux adolescents avertis et aux adultes qui aiment avoir une petite frousse. Après ma lecture, je ne suis pas certaine que je me lancerais dans un autre roman jeunesse de l’auteur, par contre, mais j’avoue être grandement intriguée par ses oeuvres pour adultes! À suivre…




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