- Auteure: Jennifer Niven
- Genre: drame, jeunesse, romance
- Qualité de l’écriture: 4/5
- Originalité: 4/5
- Appréciation générale: 5/5
Depuis vraiment longtemps, j’avais le roman All the Bright Places (Tous nos jours parfaits en français) de Jennifer Niven qui poireautait dans ma gigantesque PàL. Quand je suis partie en vacances il y a quelques semaines, j’ai réussi à le louer à la bibliothèque et l’installer sur ma Kobo avec deux autres romans, incapable que j’étais de me décider quoi lire avant de partir #éternelleindécise. Finalement, c’est pour celui-ci que j’ai opté et je n’aurais pas pu choisir mieux comme livre de vacances!
La recherche du jour parfait
All the Bright Places alterne ses chapitres du point de vue de deux personnages principaux distincts: Finch et Violet. Finch est un adolescent différent, «l’étrange» de son école, qui est sujet à des périodes sombres durant lesquelles des idées morbides envahissent ses pensées, et des moments «d’éveil» où son énergie est à son meilleur. Constamment en train d’évaluer les diverses manières de mourir, il essaie aussi, tous les jours, de se trouver de bonnes raisons de rester en vie. Violet, la populaire cheerleader typique, quant à elle, a beaucoup de mal à se remettre de la mort de sa soeur aînée survenue il y a quelques mois, se sentant responsable de ce qui est arrivé, et sombre jour après jour dans une déprime profonde.
Les deux personnages se rencontrent en haut du clocher de leur école, alors qu’ils ont décidé d’y monter chacun de leur côté pour en finir. Qui sauve qui de la mort à ce moment devient un peu flou, mais une chose est certaine: Finch est comme une bouée de sauvetage qui arrive juste au bon moment dans la vie de Violet et Violet est la première personne avec qui Finch arrive à être totalement lui-même. Toutefois, alors que Violet progresse et reprend un vif goût à la vie, le contraire se produit chez Finch… Est-il possible, dans ce monde, de vivre une journée parfaite?
L’histoire imaginée par Jennifer Niven en est une qui lui tenait à coeur et ça paraît. Le suicide, un sujet toujours tabou, fait partie de sa vie pour plus d’une raison et elle a su en tirer quelque chose de plausible, de vrai, de touchant. Ses personnages sont bien développés et on arrive à comprendre leur détresse respective (autant qu’il est possible de le faire lorsqu’on n’a jamais été dans une telle situation). Du début à la fin, on aime voir les personnages évoluer et leur relation – amoureuse, certes, mais ni banale ni quétaine – se développer. Personnellement, je n’ai pas du tout vu le punch final arriver, mais peut-être qu’inconsciemment, je vivais dans le déni et mon cerveau a décidé de ne pas assimiler les signes. Ça se peut très bien.
Un roman beau et inspirant
Certes, un roman qui parle de suicide, c’est dramatique, mais Jennifer Niven a réussi à rendre le sien beau, coloré et inspirant. Tout le roman n’est pas qu’un immense mélodrame, bien au contraire; il n’est jamais lourd à lire (sinon, ça n’aurait pas été le parfait roman pour mes vacances!). Le personnage de Finch – mon préféré, vraiment! – est troublé, évidemment, mais il est aussi ultra attachant, original et vivant (non, «vivant» n’est pas un jeu de mots poche vu le thème du livre, mais plutôt une façon de dire, comme le définit si bien le Larousse, qu’il «est plein de vie, d’élan, de dynamisme»). Violet est aussi intéressante, mais beaucoup plus ordinaire en comparaison; ça ne crée toutefois pas de déséquilibre entre les deux personnages, leur personnalité se complète très bien.
Lire All the Bright Places porte à réfléchir sur la dépression et le suicide, mais il donne aussi envie d’aimer les petites choses de la vie et de découvrir le monde qui nous entoure, sans qu’il soit nécessaire d’aller bien loin. Malgré la thématique de prime abord un peu lourde, j’ai trouvé qu’il s’agissait en fait d’un feel good book.
Au final, All the Bright Places de Jennifer Niven a plus que comblé mes attentes. J’ai été très surprise par ce roman et franchement enchantée par la fin. Vraiment, je ne croyais pas l’apprécier autant!
Psst! Dans le roman, Violet crée le Germ Magazine, une blogue en ligne, et ce site existe pour vrai! C’est quand même cool.
RePsst! Une adaptation Netflix du roman est en court! Il n’y a pas de date de sortie officielle encore, mais ça devrait arriver sur la plateforme d’ici la fin de l’année!