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Si j’avais un dauphin je l’appellerais Stéphane (mais j’aimais bien aussi Suzanne): entre amour et passion

Roman Si j'avais un dauphin je l'appellerait Stéphane (mais j'aimais bien aussi Suzanne) de Blandine Chabot




  • Auteure: Blandine Chabot
  • Éditeur: Éditions Au Carré
  • Genre: Québécois, romance
  • Qualité de l’écriture: 4/5
  • Originalité: 3/5
  • Appréciation générale: 3/5

 

J’ai récemment reçu le roman Si j’avais un dauphin je l’appellerais Stéphane (mais j’aimais bien aussi Suzanne) de Blandine Chabot par le biais de Virgolia Communications. D’abord grandement attirée par la magnifique couverture du roman, j’ai aussi trouvé le résumé de ce livre grandement intéressant, je ne pouvais donc pas passer à côté! Faisant suite à Si j’avais un perroquet je l’appellerais Jean-Guy (parce que Coco c’est déjà pris), Si j’avais un dauphin […] est en fait écrit en deux parties, l’une se déroulant avant ce premier roman et l’autre après. Bien que le communiqué de presse mentionnait que la suite pouvait être lue indépendamment du premier roman (ce qui m’a en fait convaincue de le lire puisque je n’ai pas lu le premier), je crois que j’aurais pu davantage apprécier ma lecture si j’avais effectivement lu le premier livre avant. C’est en grande partie ce qui explique ma note d’appréciation générale de 3/5, mais j’y reviendrai.

 

Quand il faut choisir entre amour et passion

Dans un premier temps, on suit le personnage de Catherine à travers sa relation avec François; une relation intense pour plusieurs raisons et dans tous les sens du terme. Entre des familles dysfonctionnelles, une relation passionnelle et un drame familial, la vie aura raison de leur couple. C’est alors que la jeune enseignante de français d’une école privée de Montréal finira, durant la deuxième partie du roman, par aller habiter à Sainte-Angélique-des-Lacs, qui se trouve à un peu plus d’une heure de Montréal, avec sa nouvelle flamme, Jean-Philippe. Elle troque l’enseignement pour ouvrir une petite boutique de thé dans un village où on ne boit presque juste du café Tim Hortons et se retrouve dans une relation, voire une nouvelle vie, insatisfaisante.




Si j’avais un dauphin je l’appellerais Stéphane (mais j’aimais bien aussi Suzanne) est un roman où amour et passion se renvoient la balle, où Catherine doit choisir entre partir et rester, entre maintenir une vie stable qu’elle n’apprécie pas outre mesure ou se retrouver de nouveau seule, mais être libre de faire ce qu’elle veut où elle veut. J’ai beaucoup aimé cet angle d’approche, ces choix auxquels Catherine est confrontée plus d’une fois. La passion est-elle plus ou moins importante que l’amour? Les contraires s’attirent, mais qui se ressemble s’assemble; lequel de ces dictions prévaut? L’amour est-il réellement plus fort que tout? Peut-on promettre à quelqu’un de l’aimer pour la vie? Toutes des questions qu’on peut se poser à un moment ou un autre de notre vie et dont la réponse varie pour tout le monde.

 

Du rythme, de la couleur et de l’humour

Le style d’écriture de Blandine Chabot est très agréable. Mêlant prose rythmée, phrases inversées à la Yoda et passages rimés, l’auteure nous offre une oeuvre colorée et originale que j’ai trouvé vraiment très intéressante. De plus, Blandine Chabot a su rendre son roman cocasse, voire carrément drôle à certains moments, comme dans les courts chapitres où elle s’amuse à personnifier un vidéoclip ou un ananas, ou même lorsqu’elle fait mine de s’adresser à son gynécologue et de lui dire ce que toute femme pense, mais n’extérioriserait jamais.

Pour ce qui est de mon appréciation de 3/5 quand au roman en général, c’est certes en grande partie à cause du fait qu’en n’ayant pas lu Si j’avais un perroquet je l’appellerais Jean-Guy (parce que Coco c’est déjà pris) avant de lire Si j’avais un dauphin je l’appellerais Stéphane (mais j’aimais bien aussi Suzanne), j’avais toujours l’impression qu’il me manquait quelques informations pour bien comprendre le personnage principal, mais j’avoue que c’est aussi (un peu) dû à la fin du roman. Je ne peux pas dire que la fin ne m’a pas plu, ce serait faux, mais j’ai légèrement été dérangée par la tournure trop cheesy à mon goût des événements. Je le répète, ce n’est pas une mauvaise fin, mais compte tenu l’originalité dont l’auteure a fait preuve dans tout son roman, je m’attendais à une fin plus extraordinaire que celle-là. J’ai trouvé que ça jurait trop avec ce qui nous a été offert dans le reste du livre.

 

 

Quoi qu’il en soi, Si j’avais un dauphin je l’appellerais Stéphane (mais j’aimais bien aussi Suzanne) de Blandine Chabot est un très bon roman vraiment intéressant et drôle, mais si vous souhaitez le lire, je vous conseillerais de vous lancer d’abord dans Si j’avais un perroquet je l’appellerais Jean-Guy (parce que Coco c’est déjà pris) question de vous assurer de pouvoir apprécier entièrement la suite. C’est pas obligé, mais t’sais, why not peanut?




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