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The Heart Goes Last: une dystopie bien pensée, mais décevante

Roman The Heart Goes Last de Margaret Atwood




  • Auteure: Margaret Atwood
  • Genre: Science-fiction, drame
  • Qualité de l’écriture: 3/5
  • Originalité: 4/5
  • Appréciation générale: 3/5

 

J’ai découvert Margaret Atwood il y a environ 2 ans, en lisant son grand succès The Handmaid’s Tale (La Servante écarlate en français), comme bon nombre de personnes, quand j’ai appris qu’une série télé adaptée du roman était en branle. C’est d’ailleurs la deuxième appréciation que j’ai publiée sur Noir sur blanc! (Psst! Tu savais que la suite, The Testaments, va sortir le 10 septembre 2019 (en anglais)? Trop hâte!) Évidemment, j’ai adoré ce roman et j’ai voulu lire d’autres oeuvres de l’auteure. Je t’ai donc parlé d’Alias Grace (Captive en français) un peu plus tard et voilà qu’aujourd’hui, je te donne mon avis sur The Heart Goes Last (C’est le coeur qui lâche en dernier en français) qui, malheureusement, ne m’a pas autant emballée que les deux autres.

 

Une dystopie digne de Margaret Atwood

Margaret Atwood semble exceller pour imaginer des mondes dystopiques réalistes et dérangeants et elle le prouve une fois de plus avec The Heart Goes Last. Alors qu’une crise économique fait furieusement rage aux États-Unis, Stan et Charmaine perdent chacun leur emploi et se voient contraints de vivre dans leur voiture, souhaitant toutes les nuits de ne pas être la cible de rôdeurs malveillants. Un jour, toutefois, Charmaine croit avoir la solution à tous leurs problèmes: des publicités commencent à apparaître, vantant Consilience, une ville alternative autosuffisante où les résidents, préalablement choisis, auront droit à une maison, de la nourriture et un travail. Toutefois, ils doivent accepter de passer un mois sur deux dans la prison de la ville, alors que des «alternants» iront vivre dans leur maison et vice-versa. De plus, une condition très importante régit Consilience: personne ne doit entrer en contact avec ses alternants. Un jour, cependant, Stan tombera sur un mot qui lui donnera très envie de rencontrer la femme qui habite chez lui lorsqu’il n’y est pas…




Vraiment, lorsqu’il est question d’imaginer un monde dystopique bien ficelé où la réalité et la science-fiction se côtoient à merveille, Margaret Atwood ne donne pas sa place. Toujours intrigants, originaux et dérangeants, ses mondes plus vrais que nature nous divertissent et nous poussent constamment à nous questionner.

 

Une histoire qui nous laisse sur notre faim

Il est certain que lorsque notre référence d’une auteure est un succès tel que The Handmaid’s Tale, la barre est haute et, malheureusement, The Heart Goes Last n’était selon moi pas à la hauteur de ce que Margaret Atwood nous a déjà offert. L’histoire en soi était très bien pensée, certes, mais elle était raconté de manière trop lente et les péripéties mettaient du temps à s’enchaîner. J’ai quelques fois un peu perdu le fil, tombant dans la lune par désintérêt.

De plus, les personnages étaient eux aussi parfois indignes d’intérêt. Alors que dans The Handmaid’s Tale, mais aussi dans Alias Grace, les personnages principaux étaient des figures fortes auxquelles on s’attachait et dont le sort nous importait, j’ai eu du mal à m’intéresser à Stan et Charmaine, que j’ai trouvé plates, souvent naïfs et quelques fois même ridicules. Vraiment, je n’ai ressenti aucune identification possible avec les personnages. Certes, probablement que leur personnalité naïve était voulue – faut quand même être un peu niaiseux – et vraiment désespérée – pour vouloir volontairement s’embarquer dans une affaire louche comme le projet entourant la ville de Consilience -, mais c’était un peu trop poussé à mon goût.

 

Bref, The Heart Goes Last de Margaret Atwood a été pour moi une petite déception. Peut-être que j’avais trop d’attentes. Peut-être que je souhaitais trop un nouveau The Handmaid’s Tale. Quoi qu’il en soit, malgré un début encourageant, je n’ai pas accroché autant que je l’aurais cru à ce roman, même si j’ai essayé fort. Il y a de très bonnes idées, certaines péripéties sont géniales, mais elles n’ont pas été exploitées à leur plein potentiel.




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